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Diane, cette enfant obligée de grandir pour sauver son enfant

Par Fleurissa Il y a 2 semaines Lecture de 4 minutes
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« Quelle personne t’a le plus marquée ce mois-ci ? » Une amie me pose la question. Hésitante, je lui raconte l’histoire de cette jeune fille, euh, que dis-je, de cette enfant si critiquée pour son manque d’amour envers son enfant, mais qui est en réalité terrorisée par une maternité qu’elle n’a pas voulue. Bien que condamnée par son entourage, abandonnée à elle-même, elle essaie d’assumer sa maternité malgré son jeune âge ! Quel courage !Â

Si j’avais été mère à 19 ans, je me demande quel genre de mère j’aurais été. Aurais-je été comme cette jeune fille devant moi ? C’est une question qui ne cesse de me trotter dans la tête depuis que j’ai vu des infirmières la gifler pour qu’elle allaite son enfant.

Diane et moi partageons plus ou moins le même petit espace qu’on nous laisse squatter ici à l’hôpital. Un grand rideau nous sépare, mais on peut facilement entendre et voir ce qui se passe dans la pièce à côté. Je l’entends souvent pleurer, et honnêtement, je n’ai même pas la force d’ouvrir le rideau pour lui demander ce qui ne va pas (ici, chacun s’occupe de ses affaires). Son bébé pleure, sûrement à cause du sérum qui pèse sur son petit bras, et parfois, elle l’accompagne dans ses pleurs. Finalement, je me décide à ouvrir le rideau. Méfiante au début, je lui demande le nom de son enfant et depuis combien de temps ils sont dans cette salle de réanimation. Elle me répond sans gêne : « Ça fait un mois que nous sommes ici. Mon fils, qui a aujourd’hui 5 mois, ne peut respirer que sous machine ! »

Après quelques minutes de discussion maladroite, elle me lâche un : « Uyu mwana ndamugoreweko nukuri« . Malgré son look de jeune ado qui entame sa quinzaine, Diane a 19 ans. Originaire de Makamba, elle a été chassée de chez elle par le nouveau mari de sa mère. À la recherche d’un refuge, elle a rencontré un homme qui a accepté de l’aider, mais à un prix. Il l’a mise enceinte et s’est volatilisé dès qu’il a appris sa grossesse, la laissant se débrouiller seule. Sans autre choix, elle s’est réfugiée chez sa grand-mère à Mwaro.

Je n’aime pas mon enfantÂ

« Je n’aime pas cet enfant ! » me confie-t-elle timidement. « Je veux dire, je ne voulais pas de lui. Je n’ai rien à lui offrir. Jusqu’à aujourd’hui, on vit grâce à la bienveillance et la gentillesse des gens. Ils me donnent à manger quand ils en ont. Parfois, j’aide les autres malades à faire la lessive, et ils me donnent un peu d’argent en retour, mais ce n’est pas tous les jours. »

« Je n’avais jamais pensé être mère ! C’est tout nouveau pour moi. Quand il pleure, je ne sais pas quoi faire, et j’ai envie de pleurer aussi. Les infirmières n’arrêtent pas de m’insulter en disant que je ne suis pas une bonne mère, et honnêtement, je le sais ! J’essaie de l’aimer, j’essaie d’être cette bonne mère. »

Je la regarde, sans savoir quoi dire pour la réconforter. Oui, elle essaie, je le vois vraiment. C’est étrange de l’entendre dire qu’elle n’aime pas son enfant, alors que je la vois se démener chaque jour pour avoir un peu d’argent afin que son fils puisse vivre. Honnêtement, je n’ose pas imaginer la vie que mènent ces filles, obligées d’être mères alors qu’elles sont encore des enfants elles-mêmes. En tout cas, courage à elles ! Diane, courage !

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Once a blogger, forever a blogger

Bienvenu dans un monde où on s'évade, tuki-menya dans tous les sens. Une aventure rien qu’au féminin.

Avec ce blog, on appelle les filles et femmes à se découvrir mais aussi à se débrouiller.
– Avec la culture Burundaise, beaucoup d’entre-nous n’ont pas eu cette chance d’apprendre beaucoup de choses tantôt à cause du tabou, tantôt à cause d’autres restrictions sociétales.
– La même culture éduque les jeunes hommes à se débrouiller depuis tout petit mais pas pour les filles. Les zones de comfort, ça les conviennent toujours. Sérieux ? En 2024 ?

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